jeudi 3 avril 2008

LE DERNIER QUI PART FERME LA MAISON


On suit à travers ce roman, la vie de cinq bobos : tout d'abord, autour d'une mère atteinte d'Alzheimer, dont le lourd secret remonte comme du fond de la conscience, deux soeurs rivales, Elizabeth et Patricia, s'affrontent, l'une si perfectionniste qu'elle en devient inhumaine, l'autre si généreuse qu'elle en est parfois suspecte, deux soeurs, ombre et lumière. On retrouve aussi Thomas et Hélène, en instance de divorce, qui sont sur le point de vendre la maison voisine. Thomas s'est entiché de Chloé, une bombe, genre 'chieuse'. Hélène se déniaise avec un chanteur. Par hasard, tout ce petit monde se retrouve en Normandie. S'en suivent quiproquos et coups de théâtre.
Pendant deux jours, tous et toutes vont se poursuivre en une ronde qui ressemble à la vie, compliquée et pleine de surprises. C'est une comédie contemporaine autour du blues des quadras : familles décomposées, parents qui vieillissent mal, course à l'argent et à la réussite, poursuite illusoire de la jeunesse et de l'amour, malentendus et mensonges.
L'histoire est racontée à plusieurs voix; les personnages sont tour à tour narrateur. On en comprend grâce à ce procédé toutes les émotions et les raisons de leurs actes. On ne juge personne. Et puis "le coeur a ses raisons..."
Ces personnages nous ressemblent tant finalement, ni tout à fait bons, ni tout à fait mauvais...
Michèle Fitoussi a une écriture à la Anna Gavalda : les personnages et les histoires deviennent réels au fil des pages. On ne le lache qu'à regret, ce livre. On se surprend à tourner la dernier page, incrédule, en se demandant s'il y a une suite quelque part.
Et si la suite était en nous.
Et si Michèle Fitoussi nous avait donné de l'Espoir, tout simplement...

1 commentaire:

Sandra a dit…

Je viens de finir "Lettres à mon fils...et à tous les petits garçons qui un jour deviendront des hommes" de Fitoussi. Je sais maintenant quel sera le prochain!